La façade avec jardin vus de la place de l'Etoile...
 
L'hôtel Vitali
 
Ce fort bel hôtel particulier qui offre 1722 m2 habitables, avec façade et jardin donnant sur la place de l'Etoile et "cour d'honneur" sur la rue Tilsitt (au n° 7), a été acquis par les comtes Vitali, princes de Sant'Eusebio, le 10 juin 1886.  Lors des grands travaux destinés à transfigurer Paris, lancés par le baron Haussmann, alors préfet de la Seine, il avait été prévu - par la  loi du 26 juin 1854 et le décret du 13 août
 
 
Vue partielle de de la façade et de la cour d'entrée au n° 7 de la rue de Tilsitt... (Cliquez sur les images pour les agrandir !)
 
1854 - de réaménager complètement la place de l'Etoile et ses abords. Il était question, entre autre, d'assortir l'arc de triomphe, (qui voisinait avec des masures d'un autre âge), d'un environnement à sa mesure. Ainsi, le 8 août 1866, une société immobilière - l'entreprise Lescanne Perdoux et Cie - fut chargée par la ville de Paris de "commercialiser" les terrains entourant la nouvelle place. En vertu d'un cahier des charges particulièrement strict (il prévoyait jusqu'aux dessins des grilles en fer forgé qui devaient clore les jardins), il fut prévu l'édification d'hôtels particuliers de prestige. C'est ainsi que le 28 mai 1867, un banquier russe : Joseph Evzel baron de Günzburg, achetait un terrain sur lequel il fit immédiatement édifier un hôtel qu'il légua, 9 ans plus tard, à ses enfants.
 
Vues partielle du vestibule d'entrée et de son plafond...
 
 
 
 
 
 
 
 
3 Cliquez sur les images pour agrandir !
 
Ceux-ci, qui avaient mené grand train, furent acculés à la vente. L'immeuble était, en effet, criblé de pas moins de dix huit hypothèques, au profit de tout ce que Paris comptait de fournisseurs de renom, tel le bijoutier Frédéric Boucheron pour 183.167 F (env. 600.000 € ), ou l'artiste peintre Ernest Meissonier - alors en vogue - pour 30.000 F (env. 100.000 € ).
 
Résidence principale de la famille Vitali et siège de l'une de leurs compagnies de chemins de fer, cela  à compter du XIX° siècle, cette demeure somptueusement située dans le 8° arrondissement de Paris, puisque comprise entre la place de l'Etoile, la rue de Tilsitt, l'avenue de Wagram et l'avenue MacMahon, est dotée de caves, d'un grand rez-de-chaussée avec escalier d'honneur à double évolution, de deux étages avec plusieurs escaliers de "service", et d'un troisième étage sous combles. Elle comprenait, dès 1867, un chauffage par calorifère, une alimentation en eau de source, une autre en eau de rivière, le gaz de ville, l'électricité. Il y avait même un ascenseur hydropneumatique et le téléphone qui n'existait pourtant, alors, à Paris que depuis sept ans.
_____________________________________________________________________________
 
Pour retournez au sommaire "Palais & Châteaux" , cliquez sur : Sommaire
Pour retourner en début de page, cliquez sur : Haut