| Oeuvres sociales des Princes |
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Les Princes de Sant'Eusebio ont, toujours et en tous lieux,
entretenus de nombreuses oeuvres sociales. Ainsi, dès son installation à Vigny,
dans le Val d'Oise, en 1867, Philippe comte Vitali engage un médecin, le docteur
Euvrard, pour lequel il fait construire une grande maison toujours existante (11
rue de la Tortue et 4 rue aux Moines) et qui sera logé, chauffé et éclairé
gratuitement jusqu'en 1918. Il lui offre également : jardinier, voiture et
chevaux. L'épouse du comte, Marie-Hortense, veille pour sa part, à ce que le
docteur Euvrard -qui est également pharmacien et qui prépare lui-même ses
médicaments- dispense gratuitement tous les soins nécessaires aux villageois (à
la mort de la comtesse, la municipalité de Vigny, la qualifiera de
"bienfaitrice des pauvres" ). Le comte
s'attaquera également à l'illettrisme. En effet, les enfants étaient, alors, envoyés
au travail à partir de 5 ou 6 ans et pouvaient être exploités jusqu'à
15 heures par jour pour 35 centimes ! D'ailleurs, en son temps, le décret
de 1841 voulu par le Roi, qui rendait l'école obligatoire à partir de 12 ans et interdisait d'employer
plus de 8 heures
par jour les enfants de 8 à 12 ans, et plus de 12 heures
par jour ceux de 12 à 16 ans, avait été fort
mal reçu
par
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l'opinion.
Et nombreux avaient été les parents qui étaient allés jusqu'à
signer des pétitions contre ce texte pour exiger que leurs enfants soient
employés en dessous de l'âge légal. De toutes les manières, dans la plupart des
communes et jusqu‘aux lois des 16 juin 1881 et 20 mars 1882, l’école gratuite et
obligatoire, restera un vœu pieux faute de moyens fournis par l'état. Ainsi, la
plupart du temps, l'instituteur loge dans la classe même. Une pièce qui est à la
fois sa cuisine et sa chambre conjugale. C’est pourquoi, le comte Vitali
hébergera l’école communale de Vigny dans un immeuble lui appartenant, situé au
coin de la place d’Amboise. Il se consacrera également à l’enseignement privé et
rétablira, à ses frais, l’institution des soeurs de Vigny. Il les installera rue
Baudoin dans une école qu’il fera construire à cet effet. Il fondera même deux
autres écoles qu’il fera bâtir, toujours sur sa cassette, à Frémainville et à
Longuesse (Val d‘Oise). Ces écoles privées, gérées par les sœurs, seront
entièrement financées par le comte (immeubles, meubles et personnels) et
offriront un enseignement gratuit aux enfants de ces communes. Le comte y
adjoindra même un refuge pour les petits enfants.
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Comme si cela ne suffisait pas, en 1891,
le comte financera la quasi-totalité des bornes fontaines du village, paiera
les adductions d’eau communale, offrira les terrains permettant le percement de
nouvelles rues (rue Baudoin, rue de la Gendarmerie, rue Vaillant, etc...). Il
refera ou fera empierrer à ses frais les chemins communaux (n°17 d’Avernes, n°18
de Meulan, rue du Crèvecoeur...), créera places et cimetières. Il ira
même jusqu’à construire, sur ses propres deniers, les bâtiments nécessaires
à l’établissement des
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fonctionnaires de l’état... Telle la
maison de l’allée du Bois-Ribot destinée à l’ingénieur des Ponts et Chaussées, ou celle
destinée à héberger le bureau de poste, ou encore la gendarmerie de Vigny,
à laquelle il offrira une caserne de 4000
m2 comprenant cinq logements, un bureau, une salle de sûreté et diverses dépendances
(buanderies, écuries, etc...). Bâtiments qui existent, d’ailleurs, toujours. Le comte Vitali interviendra également dans
le domaine spirituel et dès 1890, proposera à la mairie la destruction de
l’église et du presbytère de Vigny qui menacent
de
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s’effondrer sur les
paroissiens, suivit de la réédification - à ses frais - d’une
nouvelle église . Le
comte s’acquittera intégralement et d’avance du montant des travaux qui
débuteront en septembre 1895 et dureront deux ans. Cependant, l’édification d’un
tel monument, conduit à d’importantes restructurations des abords que, là encore
pour l’essentiel, il assumera. Il fera donation à la commune d’un presbytère (9
rue des Saules), refera le pavage au droit de l’église, rectifiera les voies
adjacentes, dotera les abords de la place d’un système d’égouts, empierrera la
place, reconstruira le cimetière à l’emplacement qu’il a aujourd’hui, meublera
l’église ! Il ira même jusqu’à payer la construction d’un orgue de 13 jeux et
1016 tuyaux et à faire don du linge de messe.
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Les 12° et 13° stations du chemin de
croix de l'église de Vigny représentant la famille Vitali.
<Cliquez sur les
images>
Cette église, construite
dans le style néo-gothique ogival a été dédiée par le comte Vitali à «Notre Dame
du Perpétuel Secours» à laquelle la famille voue un culte particulier. Dans la
nef, l’on remarquera les huit vitraux, dus à Charles Champigneule, qui
représentent la famille Vitali de Sant’Eusebio. L’on y reconnaît Philippe comte
Vitali (Saint Philippe). En face de lui, son épouse : Marie-Hortense (Sainte
Hortense). Aux côtés de celle-ci, son fils : Georges, arborant la bannière aux
armes familiales (Saint Georges). Faisant face à Georges, son épouse :
Marguerite de Cholet (Sainte Marguerite). A la droite de Georges, sa sœur :
Marthe (Sainte Marthe). En face de cette dernière, son époux : Adrien de la
Motte Ango, vicomte de Flers (Saint Adrien). Enfin, la deuxième fille du comte :
Thérèse (Sainte Thérèse) faisant face à son époux Raymond Robert, comte de
Beauchamp (Saint Raymond). Sur la droite, l’on remarquera encore un chemin de
croix en pierre du au sculpteur marseillais Clovis Paganomie dont les 12° et 13°
stations représentent la famille Vitali. Les trois cloches offertes avec
l’église par le comte Vitali ont été baptisées du nom de ses enfants et petits
enfants.
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Les
comtes Vitali, princes de sant’Eusebio feront également reconstruire à leurs
frais l’église de Frémainville dans le style néo-gothique et restaureront
l’église de Jambville. Dans le même temps, ils financeront - entre autres
oeuvres de charités - des lits d’hôpitaux à Paris et la construction, pour les
sœurs de l’Assomption, d’un hospice à Rome dans le quartier déshérité du
Testaccio. Chaque successeur aura à cœur de poursuivre l’œuvre entreprise à la
mesure de ses moyens. Ainsi, le prince actuel préside encore, ou est à
l’origine, de nombreuses institutions ou associations. Cette action charitable
continue, a valu à cette Maison princière de multiples distinctions, tellle
cette décision du 26 janvier 1971 de la municipalité de Vigny (Val d’Oise)
créant une rue «Vitali» et adoptant à titre d’armoiries municipales, les armes
des comtes Vitali.
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